Tout savoir sur les cyanotypes

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Qu’est-ce qu’un cyanotype ?

Un cyanotype est une ancienne technique photographique s’appuyant sur les éléments comme le soleil, l’eau et l’air pour reproduire, en négatif, une image. Véritable poésie naturelle, chaque élément rentre en jeu pour aboutir à une création unique, d’un bleu de Prusse intense.

Cyanotype Terracina

Histoire du cyanotype

En 1842, le scientifique britannique John Frederick William Herschel, astronome et physicien, invente un procédé qui associe deux sels ferriques : le citrate d’ammonium ferrique et le ferricyanure de potassium. Ce mélange, non toxique et non polluant, devient photosensible. En se combinant, les ions de ces deux sels ferriques réagissent pour former du ferrocyanure ferrique, aussi appelé bleu de Prusse.
 
John Herschel se sert de cette réaction pour produire une image après insolation, c’est-à-dire une mise au soleil, puis un rinçage à l’eau qui laisse apparaitre le bleu de Prusse. Les parties exposées au soleil deviennent bleu, tandis que celles « protégées » par un élément restent blanches. Il s’agit donc d’un procédé photographique en négatif. Son invention ne lui sert en premier lieu qu’à dupliquer des documents comme des notes. Par la suite, les architectes utiliseront sa technique pour leurs plans et dessins techniques, avant d’utiliser la méthode de diazographie, au milieu du XXe siècle.

Les pionners du cyanotypisme
 
C’est une connaissance de John Herschel, Anna Atkins qui va développer le potentiel des cyanotypes dans le milieu du XIXe siècle. Cette scientifique anglaise, également botaniste a en effet l’idée de détourner ce procédé photographique pour reproduire la silhouette des plantes et notamment des algues, très fragiles à manipuler, qu’elle étudie. Entre 1843 et 1853, elle va ainsi produire des centaines de cyanotypes, à la façon d’herbiers photographiques, sur les algues puis sur les fougères. Ces créations vont contribuer à populariser les cyanotypes à travers le monde, pour des travaux scientifiques mais aussi pour de la création artistique. Au fil des ans, des artistes vont s’illustrer dans cette pratique, en utilisant un support papier ou textile.

Les étapes d’un cyanotype

Réaliser un cyanotype est à la portée de tous, à condition de respecter une certaine méthodologie. Que l’on utilise un négatif photo, des plantes séchées ou de petits éléments comme des plumes, du tissu, de la dentelle, la technique reste identique sur papier.
 
Étape 1 : Choisir le bon matériel pour son cyanotype
 
-       Citrate d’ammonium ferrique
-       Ferricyanure de potassium
 
Ces deux produits photosensibles une fois mélangés se trouvent en poudre, à mélanger avec un volume d’eau spécifique. On peut également trouver ces deux préparations déjà prêtes à l’emploi. Comme tout produit chimique, ces produits sont à utiliser avec précaution et ne sont bien entendu pas à inhaler ou à ingérer.
 
Le reste du matériel :
 
– des gants
– une pipette ou un verre doseur
– un support papier ou un tissu naturel (coton, chanvre, lin)
– un pinceau
– un bac rempli d’eau claire
– une plaque de verre
 
Pour le support, il convient de choisir un papier avec un grammage suffisamment élevé pour supporter les différents bains, au minimum 220g. L’idéal étant d’utiliser un papier adapté à l’aquarelle, de 300g. On peut aussi tout à fait utiliser un tissu naturel comme du coton, du chanvre ou du lin.
L’important est de choisir un papier suffisamment épais et exempt d’acide ou de traitement de surface.
Pour la plaque de verre, qui évitera à vos éléments de bouger pendant l’insolation, vous pouvez utiliser un cadre photo assez grand. Le fond vous permettra d’installer vos papiers et la plaque s’adaptera parfaitement dessus. Vous pouvez utiliser des pinces à dessin pour maintenir la plaque.
 
Étape 2 : Préparer le mélange photosensible
 
Cette préparation étant photosensible, il faut s’installer à l’abri de la lumière du jour (des UV du soleil). Les produits peuvent tâcher les vêtements et les doigts, mieux vaut s’équiper de gants, d’un tablier ou de vieux habits et protéger le plan de travail, surtout s’il s’agit de bois. Une fois préparé, il suffit de mélanger à part égale les deux composés ferriques. N’en mettez pas trop d’un coup, une petite quantité suffit à enduire de nombreuses feuilles. Une fois mélangée, vous devrez utiliser la préparation rapidement.
 
Étape 3 : Enduire le support
 
Toujours dans une pièce à l’abri de la lumière du soleil, vous pouvez maintenir votre support avec de la patafix ou le tenir simplement avec un doigt. Munissez-vous d’un pinceau, imbibez-le du mélange puis appliquer sur votre support. Vous pouvez recouvrir la totalité du support ou laisser des zones blanches, à votre convenance.
Si vous optez pour du tissu, la quantité de mélange à utiliser sera plus importante car le tissu va « boire » le produit.
 
Le séchage est très important, sans quoi, si votre support est encore humide, vous aurez des tâches lors de l’insolation. Selon la température et le degré d’humidité, vos supports peuvent sécher en quelques minutes, en quelques heures ou avoir besoin de toute une nuit. En cas de besoin, on peut accélérer le séchage à l’aide d’un sèche-cheveux.
Les feuilles enduites, une fois sèches, peuvent se conserver pour une autre utilisation, à condition de les stocker dans un endroit à l’abri de l’humidité et de la lumière.
 
Étape 4 : Insoler un cyanotype
 
Une fois bien sec, votre support est prêt à recevoir vos éléments décoratifs. Feuilles et fleurs fraiches ou séchées, plumes, négatifs photo, corde, pompon, dentelle… Votre imagination est la seule limite. Pensez toutefois qu’il faut que le soleil puisse « passer » à certains endroits, si vous ne voulez pas vous retrouver simplement avec les silhouettes de vos éléments. Disposez vos éléments sur votre support, placez la plaque de verre en la maintenant au besoin avec des pinces à dessin.
 
Vous pouvez maintenant insoler votre création. La durée d’exposition varie selon l’intensité du soleil et la saison. Alors qu’en été, en plein soleil, cinq minutes peuvent suffire, il faudra quelques heures pour un temps hivernal très nuageux.
Méfiez-vous des ombres sur vos cadres, comme un nuage ou un feuillage qui auront une répercussion sur le résultat.
 
Commence alors la magie de la nature. Dès le début de l’insolation, vous allez voir la couleur de votre support changer. Alors qu’il était au départ vert, légèrement jaune, il va devenir rapidement très bleu puis virer petit à petit au marron, pâle ou foncé.
 
À vous de faire vos essais et de trouver le moment idéal pour arrêter.
 
Étape 5 : Rincer un cyanotype
 
Une fois que vous jugez l’insolation aboutie, vous pouvez retirer la plaque de verre, et les éléments posés pour rincer votre support. Là encore, ce procédé est très ludique. C’est uniquement au moment du rinçage que vous allez voir apparaitre le résultat : les détails, les ombres… Et les ratés aussi ! 

Vous pouvez passer votre support sous l’eau du robinet un moment puis le faire tremper dans un bac rempli d’eau claire. La surface exposée au soleil va alors se teinter de bleu. Le reste, caché par les éléments (feuilles, fleurs, négatifs, etc) va rester blanc. N’hésitez pas à laisser tremper le cyanotype quelques minutes dans l’eau, en ajoutant éventuellement quelques gouttes de vinaigre blanc. Le bleu va devenir plus turquoise mais foncer à nouveau au contact de l’air.
Un dernier rinçage sous un robinet et ça sera fini.
Un bon rinçage permet une bonne conservation du cyanotype.
 
Étape 6 : Sécher correctement un cyanotype
 
Après le rinçage, vous pouvez faire sécher vos créations à plat, sur un tissu ou encore mieux, à l’air libre dehors. Le bleu de Prusse va prendre encore plus de profondeur pendant le séchage pour se fixer au bout de 24h et ne plus évoluer.
Si votre papier gondole un peu suite à ces différentes étapes, vous pouvez l’aplatir simplement quelques heures entre deux gros livres.
Vous pourrez ensuite l’encadrer ou l’afficher tel quel.
 
Il y a toujours une part d’impondérable quand on réalise un cyanotype. Si le résultat ne vous satisfait pas, persévérez, la prochaine fois sera peut-être la bonne !
Parfois, le résultat peut aussi différer de nos attentes mais révéler de belles surprises et des effets intéressants, c’est le cas par exemple quand l’un de vos éléments bougent pendant l’insolation.

Les étapes du cyanotype

Comment conserver un cyanotype

Le cyanotype, bien que fixé, reste sensible à la lumière du jour. Que vous le créiez vous-même ou que vous l’achetiez, nous vous conseillons de l’installer dans un endroit à l’abri des rayons directs du soleil. Évitez également les pièces humides qui pourraient altérer le support.
Si toutefois, votre cyanotype a pâli sous l’effet du soleil, vous pouvez le placer quelques jours dans un lieu sombre, comme un tiroir. Il va ainsi se recharger et raviver un bleu de Prusse plus profond.

Cyanotypes Terracina

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A propos de

Terracina

Terracina est une marque française écoresponsable et éthique qui valorise la flore française. À travers une ligne de produits frais, colorés et ayant du sens, Terracina propose une consommation plus responsable, tout en se faisant plaisir.

Fabriquées de manière artisanale au cœur des Cévennes, nos créations végétales sont réalisées dans une démarche écologique, du choix des matières premières au packaging recyclable utilisé. Terracina c’est aussi valoriser le savoir-faire de partenaires de confiance, pour infuser une dose de bonne humeur dans son quotidien.